J’avoue avoir un peu de mal à y voir clair dans la position du Gouvernement. Le Premier ministre a indiqué que pour en finir avec la ghettoïsation, l’apartheid, il ne fallait plus reconstruire du logement social là où on en détruit. J’entends cet argument.
Il a dit au président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine que je suis de faire figurer dans le règlement de l’ANRU que lorsque l’on détruit un logement social dans les quartiers ANRU, on ne le reconstruit pas sur site, mais on fait de la diversité. J’entends là aussi, et il a raison.
Il est aujourd’hui impossible de reconstruire du logement social sur site dans 200 villes en France, là où l’on en détruit et là où il a plus de 50 % de logements sociaux tout en demandant de faire de la diversité.
La diversification, c’est soit de l’accession à la propriété, soit du logement intermédiaire. Mais s’il faut réaliser 25 % de logements sociaux chaque fois que l’on construit du logement intermédiaire, dans ces quartiers où l’on n’a pas le droit de reconstruire du logement social, il n’y aura jamais de logements intermédiaires.
Faire de la diversification sans logements intermédiaires, c’est compliqué !
Pour ma part, j’essaie seulement d’être cohérent avec le propos du Premier ministre...