Il est ici proposé par le Gouvernement une mesure nouvelle, qui fait sens, en direction des groupements d’employeurs. Il s’agit de porter le plafond de la provision déductible à l’impôt sur les sociétés qu’ils ont la possibilité de constituer d’un forfait de 10 000 euros à 2 % des rémunérations versées.
Deux remarques : on ne peut tout d’abord que se féliciter de l’initiative du Gouvernement, qui fait suite aux annonces faites par le Premier ministre le 9 juin 2015 à propos des groupements d’employeurs.
Pour autant, je voudrais nuancer mes propos : je considère, comme beaucoup d’entre nous ici, quelles que soient nos sensibilités, que les groupements d’employeurs constituent aujourd’hui une réponse adaptée et pertinente au fléau du chômage, notamment à l’intention des PME et des TPE.
Cet amendement a pour objet d’interpeller le Gouvernement afin de connaître le calendrier de mise en oeuvre législative des autres mesures annoncées par le Premier ministre le 9 juin 2015. Je pense notamment à la question de l’harmonisation des prélèvements ou au débat sur l’AGEFIPH, bref à tous ces enjeux qui pénalisent aujourd’hui les groupements d’employeurs, sachant que cela n’a pas grand-chose à voir avec la notion de contrats à durée déterminée ou indéterminée.
Le constat que je fais, après des échanges avec un certain nombre de syndicats de groupements d’employeurs, est le suivant : à ce stade, la proposition figurant à l’article 5 ne suffira pas à envoyer véritablement un signal dépassant les frontières de cet hémicycle. Il faut donc que le plafond ne soit pas fixé à 2 % de la masse salariale, mais à 5 %.