Intervention de Claire Talon

Réunion du 6 octobre 2015 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Claire Talon :

Qui est la société civile aujourd'hui ? Vous avez raison, cette question est essentielle, non seulement en Syrie mais dans l'ensemble de la région, car tous les Etats y sont en véritable déliquescence. Ces personnalités ont été les acteurs soulèvements populaires de 2011. La question de l'identification des acteurs du changement dans toutes ces sociétés est centrale, car ils seront les principaux partenaires de la France lorsque ces soulèvements populaires, qui ont vocation à se reproduire, se reproduiront.

Il ne s'agissait absolument pas pour moi de remettre en cause l'action de la France, mais de dire qu'elle devait s'appuyer sur une société civile forte et vivante, ce que fait déjà d'ailleurs notre ministère des affaires étrangères. Je prends pour exemple les conseils locaux, qui se sont mis en place de manière spontanée dans les zones libérées du pays. Toute une vie civile renaît ainsi en Syrie. Certes, il est parfois difficile d'identifier les interlocuteurs, car ces sociétés civiles bouillonnent, mais nous pouvons tenir à votre disposition tout un portefeuille de contacts de personnalités qui ne demandent qu'à être entendues.

En ce qui concerne les chiffres sur les personnes disparues et détenues, nous pourrons revenir vers vous avec des chiffres plus précis, ceux que j'ai donnés datent du mois de mai 2015. Il nous a été reporté que les conditions d'arrêt et de détention des personnes étaient arbitraires.

Pour répondre à votre question, Madame la présidente, nous essayons de tirer les fils du rapport « César », afin d'alimenter le dépôt de recours judiciaires en France. Nous avons recueilli des témoignages, notamment dans le cadre de l'affaire Qosmos, qui corroborent les conclusions du rapport.

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