Intervention de Guillaume Larrivé

Séance en hémicycle du 19 décembre 2012 à 15h00
Retenue pour vérification du droit au séjour et modification du délit d'aide au séjour irrégulier — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Tel a été, pour l'essentiel, le cas, jusqu'à ce que M. Fekl dérape dans son élan final.

J'ai la conviction en effet que le défi de l'immigration ne doit pas faire l'objet de postures. C'est un domaine qui, plus que tout autre, nécessite de définir avec mesure l'équilibre entre les droits des personnes et le droit de l'État, qui a le devoir de faire respecter les frontières de notre pays.

Cet équilibre est une exigence républicaine, mais il ne dispense pas de la recherche de l'efficacité. C'est au regard de cette exigence d'efficacité que nous avons étudié votre projet de loi. Et, précisément, nous le jugeons inefficace.

Inefficace, d'abord, parce que le Gouvernement ne s'est pas fixé comme objectif de diminuer les flux d'immigration qui se dirigent vers la France.

Nous sommes convaincus, pour notre part, que la profonde crise financière, économique et sociale qu'affronte notre pays rend nécessaire une forte diminution du nombre des personnes entrant en France. Compte tenu de nos capacités d'intégration, nous devons désormais nous donner tous les moyens – juridiques, pratiques, diplomatiques – pour réduire les flux d'immigration.

Ce n'est pas votre conviction. Vous faites précisément le choix, tacite, implicite, d'augmenter l'immigration. Ce choix gouvernemental est d'ailleurs illustré aujourd'hui même par le voyage en Algérie du Président de la République et du ministre de l'intérieur. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

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