Votre projet de loi est inefficace, en deuxième lieu, parce qu'il s'inscrit dans le cadre des mesures désordonnées et contradictoires engagées par le Gouvernement.
D'un côté, l'administration et la police aux frontières continuent à lutter contre les filières et à mettre à exécution des décisions d'éloignement. Mais d'un autre côté, simultanément, par circulaire – par circulaire et d'ailleurs jamais par la loi, jamais de manière transparente mais de manière administrative – le ministre de l'intérieur demande aux préfets de régulariser des clandestins. Il abandonne ainsi la logique de l'admission exceptionnelle au séjour, jusqu'alors pratiquée au cas par cas pour des raisons humanitaires.