Permettez-moi de rappeler les déclarations du Président de la République française le 27 septembre devant l’assemblée générale des Nations unies : augmenter l’aide au développement de 4 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2020, soit 800 millions d’euros par an dès 2016 si nous voulons atteindre cet objectif.
Le Président de la République a fait la bonne analyse : dans les pays victimes du sous-développement et de la pauvreté, de nouvelles difficultés se sont ajoutées à celles existant déjà – l’épidémie d’Ebola, la guerre en Syrie, le réchauffement climatique –, qui supposent de hisser l’aide au développement à des niveaux sans doute jamais atteints pour ce qui concerne la France.
En conséquence, il faut trouver de nouvelles recettes. Or, trois jours après cette déclaration à l’assemblée générale des Nations unies, le projet de budget présenté pour l’aide publique au développement était en recul de 177 millions d’euros. Je me réjouis des initiatives du Gouvernement visant à affecter 100 millions d’euros en plus provenant de la TTF et encore 50 millions d’euros supplémentaires, mais il reste toujours, à ma connaissance, un effort à accomplir si nous voulons atteindre les objectifs fixés par le Président de la République lui-même.
L’amendement proposé, qui vise à prélever une fraction de 25 % de la TTF pour financer l’augmentation de la contribution à l’AFD, va dans le sens de ces objectifs. Cela étant, même s’il était adopté, nous serions encore très en deçà des objectifs qu’il a lui-même assignés au Gouvernement et à la France. Je soutiendrai donc cet amendement parce qu’il s’inscrit dans la perspective affichée par le Président de la République à l’assemblée générale des Nations unies.