Intervention de Yves Fromion

Réunion du 13 octobre 2015 à 18h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

…ne risque-t-elle pas de tarir le recrutement ? Par exemple, le fait qu'un élève-officier qui aura intégré Saint-Cyr par la voie du concours termine sa carrière comme commandant n'est peut-être pas de nature à favoriser le recrutement.

Ensuite, dans le cadre de la déflation résiduelle de nos forces armées, en 2019, le solde négatif devrait être de 7 000 personnes. A-t-on une idée de la ventilation de cette déflation : touchera-t-elle davantage l'administration centrale, les services, la marine, l'armée de terre… ?

Avez-vous, sur la fin de la gestion pour l'année 2015 des inquiétudes au regard des OPEX, des OPINT, du surcroît des effectifs qu'il va falloir salarier ? Quelles assurances avez-vous que la fin 2015 se passera de façon suffisamment harmonieuse pour que l'année 2016 ne commence pas de manière chaotique ? Le ministre nous a dit ne pas nourrir d'inquiétude, au sujet du coût des facteurs, affirmant déjà disposer des 200 millions d'euros concernés – alors qu'il semble que nous soyons assez loin du compte.

Selon la presse, le nombre de militaires qui n'auraient pas trouvé d'emploi au terme de leur contrat serait de 10 000 – ordre de grandeur qui nous paraît plausible. Le programme de fidélisation à laquelle le général Bosser faisait allusion tout à l'heure, consistant à prolonger le séjour aux armées d'un militaire sous contrat, est-il de nature à limiter ce nombre de chômeurs ? Surtout, comment expliquer qu'on arrive à ce chiffre énorme de 10 000 chômeurs alors que vous avez vous-même relevé tous les efforts entrepris notamment en matière de formation ?

Pour finir, Mme Touraine, qui s'occupe désormais des retombées des essais nucléaires, a déclaré aujourd'hui, en installant la commission de suivi de l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, évoquant les 210 essais dont 193 sur Mururoa et Fangataufa, qu'ils « ont provoqué des retombées massives de plutonium sur Tahiti », ajoutant que « la population polynésienne et de nombreux militaires français ont pu être touchés ». Peut-on se reconnaître dans ces propos d'un membre du Gouvernement, propos de nature à créer un problème considérable ? Je n'ai en effet jamais entendu dire qu'il y avait eu des retombées massives de plutonium sur Tahiti !

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