Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 20 octobre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Adhésion de la turquie à l'union européenne

Manuel Valls, Premier ministre :

Le contexte politique en Turquie est sensible à l’approche des élections législatives du 1er novembre, et personne ici ne méconnaît la situation actuelle et les débats qui ont lieu au sein de la société turque. Notre intérêt commun est de poursuivre le dialogue engagé depuis plusieurs années et de la soutenir dans l’effort qu’elle fournit aujourd’hui pour l’accueil des réfugiés syriens. Car si nous ne la soutenons pas, ainsi que d’autres pays que je ne veux pas oublier – le Liban et la Jordanie –, nous savons que la crise des réfugiés que nous connaissons en Europe sera encore plus dramatique et plus grave. C’est pourquoi le Conseil européen du 15 octobre a décidé la mise en place d’un plan d’action entre l’Union européenne et la Turquie afin d’approfondir notre coopération. Il s’agit de garantir des conditions de vie dignes et humaines aux réfugiés accueillis sur le sol turc, de lutter contre les réseaux de passeurs et de renforcer le contrôle des frontières extérieures. De son côté, l’Union européenne apportera également un soutien financier accru à la Turquie pour l’aide humanitaire et sous forme de fonds qui permettront de développer l’hébergement, l’insertion professionnelle et la formation des réfugiés. Cette aide est également nécessaire au Liban et en Jordanie.

Vous l’avez dit, la Turquie est un grand pays, et nous savons que quand il faut chercher une solution pour la Syrie, nous avons besoin, comme vous le rappelez souvent, de discuter avec toutes les grandes puissances, notamment avec les pays voisins de la Syrie, ce qui est son cas.

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