Intervention de Michel Issindou

Séance en hémicycle du 20 octobre 2015 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission des affaires sociales, mesdames, messieurs les rapporteurs, chers collègues, il y a quelques jours, nous célébrions le soixante-dixième anniversaire de la Sécurité sociale. Cela fut l’occasion de fêter ce formidable mécanisme de solidarité entre générations, qui prend en charge chaque Français, « de la naissance à la tombe », comme le disait Beveridge, instigateur du système social britannique. Notre vieille sécu n’a pas pris une ride ! Elle a su s’adapter aux évolutions sociétales et montre tous les jours son efficacité.

À titre d’illustration, la mortalité infantile a reculé ; notre espérance de vie s’est fortement améliorée ; nos retraites n’ont jamais atteint ce niveau. Il est toujours utile de rappeler quelques chiffres qui valent mieux que de longs discours : 60 % des habitants de la planète n’ont aucun système de retraite, quand le niveau de vie des retraités français a progressé de plus de 30 % en trente ans – il est aujourd’hui égal, voire légèrement supérieur à celui des actifs.

Une récente étude du Crédoc révèle que les retraites sont le premier sujet d’inquiétude des Français. La pérennité du système et le montant des pensions versées cristallisent leurs inquiétudes. Il est de notre devoir de les rassurer, de leur dire et, au-delà des mots, de leur démontrer que notre bon vieux modèle de retraite par répartition est solide, robuste et que, moyennant les ajustements nécessaires opérés par les réformes successives, particulièrement par celle de 2014, il doit redonner confiance aux retraités actuels et surtout futurs.

Oui, sauf crise économique majeure, les jeunes actifs d’aujourd’hui percevront une retraite correcte dans trente ou quarante ans. J’entends certains, surtout sur ma droite, tenir des discours pessimistes, en appeler à la capitalisation pour compléter, voire remplacer des retraites de base qui disparaîtraient.

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