Pour en revenir à l’article 39, j’ai du mal à ne pas croire au caractère électoraliste de la carte Vitale à vie dont le Président de la République a fait l’éloge lors de son discours à la Mutualité française. Cette mesure, jointe à la généralisation du tiers payant, consiste à promettre la gratuité des soins aux assurés sociaux en laissant prospérer l’idée populiste selon laquelle la médecine est peu chère et chacun peut en profiter sans compter. Voilà qui entame l’indispensable lien de confiance entre les Français et la Sécurité sociale. Certains Français ont désormais le sentiment de cotiser au-delà de leurs moyens et de ne pas recevoir à la hauteur de leurs besoins.