C’est en juillet 1999 que Lionel Jospin, Premier ministre, fait entrer la parité dans la Constitution. C’est encore la loi du 4 août 2014 qui a renforcé les outils de sanction contre les partis qui ne respectent pas la parité.
Il faut que, sur tous ces bancs, la parité soit mise en application. Il n’est pas trop tard pour donner une nouvelle impulsion à l’égalité dans cette assemblée. Si la parité est en place dans les textes, elle doit l’être dans la réalité.
Comment, monsieur le Premier ministre, comptez-vous imposer la parité lors du renouvellement de cette assemblée en 2017 ? Nous savons pouvoir compter sur vous.
Le 22/10/2015 à 10:19, laïc a dit :
Le droit de vote aux femmes, c'est une évidence, mais la parité, ça l'est beaucoup moins, car les citoyens sont égaux en droits et devoirs, sans distinctions de sexe, d'origine, de race ou de religion, (les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, en sous-entendant que dans les "hommes" la notion de "femmes" est incluse), ce qui signifie que l'on ne peut faire de lois portant justement sur l'un de ces aspects de la personne humaine. Or, la parité sur la base du sexe induit justement une distinction fondée sur un de ces aspects, ce qui entre en contradiction avec l'égalité constitutionnelle des citoyens, dont les citoyennes sont des membres à part entière et non distincts.
Que dirait-on s'il y avait des quotas dans les élections en fonction des origines ou de la religion des individus qui se présentent ? On dirait que c'est discriminatoire, il en va de même avec le sexe.
Maintenant, on dira que si l'on ne fait rien, il n'y aura que des hommes élus dans les élections : c'est un autre problème, qui pose celui de la viabilité du système politique dans son ensemble. Mais il faut bien comprendre que "parité" n'est pas "égalité", l'égalité induit l'indifférence, alors que la parité met au contraire en exergue cette différence. La parité induit une différence politique et juridique fondamentale et irréductible entre l'homme et la femme, tandis que l'égalité politique et juridique tend à abolir cette différence pour faire un seul type de citoyen, sans distinction de sexe ou autre. Et si on réfléchit encore, on s'aperçoit que la parité entre en contradiction avec la théorie du genre que certains socialistes ont voulu inculquer aux enfants à l'école : on ne peut pas d'un côté proclamer et enseigner à l'école qu'il n'y a pas de différence entre garçons et filles pour ensuite faire de cette différence que l'on voulait nier une base politique fondamentale, c'est trop contradictoire.
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