Madame la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, alors que nous venons de commencer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016, les associations de personnes handicapées et de parents d’enfants handicapés manifestent leur désarroi.
Nous avons tous été saisis dans nos circonscriptions de ces situations : enfants en attente de place en instituts médicaux éducatifs, jeunes adultes maintenus dans ces établissements au titre de l’amendement Creton, adultes dont la situation nécessite des places médicalisées en attente de place dans un foyer ou dans un établissement spécialisé d’aide par le travail – autant de situations douloureuses, autant de personnes maintenues à domicile et perdant ainsi tout espoir d’intégration.
Il nous faut entendre leur appel. Beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui contraints de s’exiler dans des établissements de Belgique, au risque d’une rupture familiale, d’un véritable déracinement, d’une perte de relations avec leurs parents, sans parler du sentiment d’abandon éprouvé par les parents qui doivent placer leur enfant loin de chez eux. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants.)
Vous venez d’annoncer une somme de 15 millions d’euros pour faire face à cette situation. C’est un premier pas certes, mais nettement insuffisant pour répondre aux milliers de personnes handicapées qui restent sans solution d’accueil, nettement insuffisant aussi quand nous le comparons aux 4 000 emplois financés par notre pays sur le territoire belge.