Madame la ministre de l’éducation nationale, vendredi dernier, vous êtes venue avec le Premier ministre dans les Pyrénées-Orientales pour inaugurer le mémorial du camp de Rivesaltes, un lieu hommage, de résistance à l’oubli, et un lieu de pédagogie. Dans ce camp, environ 60 000 personnes ont transité. D’abord les républicains espagnols en 1939, jetés sur les routes de la Retirada pour fuir le franquisme, placés là, entassés. Puis, en 1941, Pétain fait parquer Juifs et Tziganes, qui sont internés avant d’être déportés, via Drancy, vers les camps de la mort. En 1962, ce sont les harkis, rapatriés d’Algérie, qui intègrent le camp, de force.
Ce mémorial était voulu et porté par Christian Bourquin, dès son arrivée à la tête du conseil général des Pyrénées-Orientales. Il s’agissait pour lui et pour de nombreux élus catalans – nous en sommes ici un certain nombre – de regarder en face notre histoire, avec responsabilité, d’avoir le courage de reconnaître ces heures sombres, de garder la mémoire vivante pour que cela n’arrive plus.
Comme l’a dit le Premier ministre lors de son allocution, « ce mémorial est un centre scientifique, un lieu de savoir, de recherche. La transmission de l’histoire a besoin de précision, d’exigence, face à ceux qui s’empressent de vouloir la nier, de vouloir la récrire ou de s’en servir pour manipuler le présent. » Il nous faut enseigner avec justesse la vérité des faits historiques à tous, et à nos jeunes en particulier. Soyons des citoyens lucides, conscients de notre passé, de notre présent et de notre futur.
Oui, il y a une vigilance de tous les instants à maintenir. Sinon, on perd nos valeurs, celles de la République, qui sont universelles et font rayonner la France. Elles fondent notre identité. Nous devons les faire vivre, les porter haut et fort pour garder son sens à notre devise, inscrite dans toutes nos écoles : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Voilà une des missions de l’éducation nationale. Madame la ministre, quelles sont les mesures du Gouvernement en ce sens ?
Le 22/10/2015 à 11:14, laïc a dit :
"La transmission de l’histoire a besoin de précision, d’exigence, face à ceux qui s’empressent de vouloir la nier, de vouloir la récrire ou de s’en servir pour manipuler le présent. »
C'est très bien comme phrase, et tout citoyen sera en droit de la réutiliser dès lors qu'il s'apercevra d'une irrégularité intellectuelle ou mémorielle manifeste en cours d'histoire de l'un de ses enfants.
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