La FNDIRP rassemble toutes les catégories de victimes du nazisme et de ses complices vichystes, combattants de l'ombre, hommes et femmes persécutés au nom d'une idéologie raciste, patriotes Résistants à l'Occupation (PRO), familles de disparus, de fusillés, de massacrés. Elle se préoccupe depuis soixante-dix ans des intérêts de toutes ces personnes revenues des prisons et des camps de la mort, ainsi que de leurs familles, veufs, veuves et descendants. Notre objectif est d'assurer les droits que leur confère le code des pensions militaires d'invalidité et d'améliorer le quotidien de tous ceux qui souffrent encore des affres des conditions imposées par le régime hitlérien.
Aujourd'hui, soixante-dix ans plus tard, nous demandons qu'il soit attribué au conjoint survivant de l'invalide décédé qui percevait une pension d'au moins 40 % mais inférieure à 85 % une pension de réversion sans que le décès soit imputable aux invalidités reconnues ; et que les veuves ou veufs des PRO soient considérés comme veuves ou veufs de guerre et puissent, à partir de soixante-quinze ans, bénéficier de la demi-part fiscale supplémentaire.
La FNDIRP se préoccupe de ces veuves qui se sont dévouées pour assister, durant de longues années, de très grands invalides de guerre, anciens Résistants et déportés, et se trouvent démunies au moment du décès de leur conjoint. Nous souhaitons la mise en place d'un dispositif qui prenne en considération le niveau d'invalidité du grand invalide de guerre à la date de son décès, et demandons que les pensions de veuves soient réévaluées.
En ce qui concerne l'invalide lui-même, en cas de demande d'invalidité ou d'aggravation, nous souhaitons que, lors de la notification de concession ou de rejet d'une demande, les motifs de la décision soient systématiquement communiqués. Nous demandons aussi la revalorisation de la valeur du point de PMI, en accord avec les associations du monde combattant.
S'agissant des PRO, nous continuons de demander que leur soit attribué le titre de reconnaissance de la Nation, ce qui ne serait que justice puisque, dans les départements d'Alsace et de Moselle, il est déjà attribué aux « malgré nous ».
Enfin, nous demandons une nouvelle fois que le cas des orphelins de PRO soit traité dans le cadre du décret du 27 juillet 2004.