Intervention de Laurent Attar-Bayrou

Réunion du 15 octobre 2015 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Laurent Attar-Bayrou, président national de la Fédération nationale des anciens des missions extérieuresOPEX, FNAME-OPEX :

Les soldats d'OPEX ne vont pas en OPEX par désoeuvrement mais parce qu'ils sont convaincus de servir leur pays. On ne parlait pas de ces soldats il y a quelques années ; à présent qu'on en parle, évitons d'en donner une image qui ne correspond pas à la réalité. Ce ne sont pas des jeunes en rupture de ban.

Je remercie le législateur d'avoir complété le dispositif de la loi du 4 janvier 1993, en 2013 et par l'article 87 de la loi de finances de cette année. Le 1er octobre, les anciens des OPEX ont été mis à l'honneur. Toute une génération de combattants a ainsi été reconnue. Nous souhaitons que ce rite perdure dans le cadre d'une journée des OPEX.

En 2016, nous suivrons l'action mémorielle nationale, notamment sur les vingt-ans de l'épopée de l'opération Daguet dans le Golfe. Nous notons que cela fait huit mois que la commission mise en place au sujet du monument OPEX ne s'est pas réunie et que nous ne sommes plus informés des avancées de ce dossier.

Soucieux de la préservation des droits de ceux qui ont combattu et combattent pour la France, nous soutenons le groupe GT-Refonte, auquel nous participons. Nous souhaitons que l'administration et le législateur nous entendent et fassent droit à nos demandes.

L'ONACVG est un établissement essentiel pour les combattants d'hier et d'aujourd'hui, et nous nous félicitons qu'il reprenne sa place dans le dispositif d'accompagnement des blessés. Nous souhaitons qu'il s'investisse davantage dans la reconversion des militaires des OPEX et qu'une politique de labellisation de centres de formation soit conduite. Nous soumettrons à votre commission une demande de reconnaissance.

En cette année d'anniversaire de la reprise du pont de Vrbanja à Sarajevo, il convient de rappeler que plus d'une centaine de nos compagnons ont été faits prisonniers dans ce conflit, reconnus en tant que tels par les Nations unies et visités par la Croix-Rouge. Nous souhaitons qu'ils obtiennent le statut de prisonniers de guerre.

Fidèles à nos fondements, selon lesquels le statut de militaire ne consiste pas uniquement à porter un uniforme mais est avant tout un attachement à l'institution, nous souhaitons qu'un effort soit consenti envers nos camarades qui servent dans des conditions difficiles en raison soit d'une rotation trop importante des OPEX soit d'un manque de formation lui-même dû aux OPEX. Il conviendrait notamment d'améliorer leur équipement. Nous souhaitons que soit préservée l'indépendance de la France par un renforcement de la politique industrielle qui permette d'équiper nos forces avec du matériel français.

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