Cet amendement vise à instaurer un système de taxation progressive de l’huile de palme, laquelle pose des problèmes sanitaires et environnementaux. Cette huile est très utilisée dans l’agroalimentaire et l’industrie, en raison de ses qualités de conservation et de son très faible coût. Il en résulte une augmentation de la consommation d’acides gras saturés contenus, ce qui accroît le risque de survenue d’une maladie cardiovasculaire.
Surtout, sur le plan environnemental, l’un des problèmes majeurs qu’il faudra traiter dans le cadre de la 21e conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques – COP21 – est celui de la déforestation qui se poursuit : pour la seule Amazonie, c’est une surface équivalant à celle de la Belgique qui disparaît tous les ans. À l’échelle du monde, des forêts entières ont disparu pour être remplacées par des plantations de palmiers à huile. Nous, pays consommateurs, sommes responsables de cette déforestation puisque nous sommes les principaux clients des producteurs d’huile de palme.
Une taxation progressive de cette huile permettrait d’inciter les industriels à revenir progressivement aux produits de substitution qui existent. Il ne s’agit pas d’interdire, car une consommation modérée d’une huile de palme cultivée de façon durable ne poserait pas de problème. Le problème tient au caractère excessif de la consommation et à la manière dont les palmiers sont cultivés.