Le groupe UDI juge la situation budgétaire grotesque. Le Président de la République a pris un engagement très fort lors de la conférence sur le financement du développement qui s'est tenue à Addis-Abeba, et nous y avons cru. Après une baisse drastique de 700 millions d'euros des crédits alloués à la mission « Aide publique au développement » entre 2012 et 2016 – mission qui représente 0,36 % du RNB au lieu des 0,7 % prévus par l'ONU et revendiqués par le Président de la République –, nous avons cru que le budget de la coopération allait reprendre un cours normal. Or, malgré les efforts du Gouvernement pour augmenter, par amendement, le budget d'environ 100 millions d'euros, le compte n'y est pas.
Nous sommes donc tous en droit de nous demander comment nous allons bien pouvoir arriver aux 4 milliards d'euros supplémentaires promis par le Président de la République. S'agit-il vraiment de 4 milliards d'euros, du reste, et en quoi consistent-ils ? Il semblerait qu'il s'agisse, non pas d'aides directes, mais en grande partie de prêts. Ce n'est pas ce que nous attendons ! Il en est de même pour le Fonds vert, dont tout le monde s'aperçoit, notamment nos amis africains, que la dotation nette équivaut pratiquement au montant du financement de l'organisation de la COP21. Où sont les espèces sonnantes et trébuchantes ? Je souhaiterais donc que vous nous précisiez, madame la secrétaire d'État, en quoi consistent ces 4 milliards et quel est le calendrier pour y parvenir dans les cinq années qui viennent.