La meilleure articulation des actions des acteurs que vous invoquez est précisément le but du rapprochement de la CDC et de l'AFD ; l'Agence travaille davantage avec les ONG et les gouvernements, quand la CDC jouit d'une importante expérience en matière d'accompagnement des collectivités locales. Ces dernières pourront se rapprocher de groupements d'ONG et d'entreprises afin d'intervenir, si elles le souhaitent, de façon plus globale et cohérente dans les pays du Sud. Il convient également de favoriser le développement des relations entre les pays du Sud.
Monsieur Destot, vous réclamez une action assise sur des priorités, mais cela correspond exactement à ce que nous faisons. Nous mettons ainsi cette année l'accent sur le climat et les réfugiés, alors que nous nous étions concentrés sur la lutte contre l'épidémie d'Ebola l'année dernière. Face aux migrations économiques, nous devons apporter une réponse de long terme qui provienne des pays d'origine.
Dans le domaine du climat, nous avons défini des priorités qui concernent les systèmes d'alerte, les énergies renouvelables et les villes durables dans lesquelles nous nous focalisons sur les transports. En outre, les parlementaires, lors de l'adoption de la loi de 2014, avaient rappelé les priorités géographiques et sectorielles de l'action de notre pays, et c'est dans ce cadre que nous arrêtons des choix. Nous devons insister sur l'adaptation, question qui ne touche pas que le climat, mais également la lutte contre la pauvreté. Nos objectifs dans ces deux domaines, couplés à ceux du développement durable, convergeront en 2016, ce qui renforcera notre efficacité.
Nous travaillons actuellement à la préparation du sommet sur la migration, qui se tiendra en novembre prochain à La Valette. Nous ne pourrons pas nous contenter d'une réponse sécuritaire, et nous proposerons, avec l'Allemagne et la Suède, des initiatives en direction de la jeunesse. En outre, le Fonds pour le Sahel sera abondé de 1,8 milliard d'euros, et nous préciserons ses interventions. L'ensemble des actions européennes de soutien devront, en tout état de cause, être cohérentes avec nos opérations bilatérales.