Intervention de Rudy Salles

Réunion du 21 octobre 2015 à 9h00
Commission élargie : finances - développement durable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Le maintien des crédits alloués à la mission « Recherche et enseignement supérieur » constitue un signal positif. Pour autant, on ne peut se satisfaire des orientations privilégiées. Certes, les budgets des universités augmentent, mais ai-je besoin de rappeler la hausse du nombre d'étudiants ? À la rentrée 2015, les universités devaient accueillir 65 000 étudiants supplémentaires, après une hausse de 30 000 inscrits en 2014. En réalité, les établissements d'enseignement supérieur doivent donc fonctionner avec des dotations toujours plus contraintes.

En outre, les inégalités se creusent entre établissements et entre étudiants. D'après le rapport de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) sur l'insertion des jeunes diplômés, à peine 45 % des étudiants ayant validé cinq années d'études supérieures sont en CDI un an après l'obtention de leur diplôme, contre 70 % des étudiants issus des écoles de commerce ou des écoles d'ingénieurs. Il est malheureusement évident que nous nous dirigeons vers une insertion à deux vitesses. Une politique dédiée à l'enseignement supérieur ne peut se limiter au déploiement de moyens supplémentaires. Il faut donc créer des liens entre le monde du travail et l'université.

En ce qui concerne les crédits de la recherche, le groupe de l'Union des démocrates et indépendants dénonce la baisse des crédits alloués au programme 192 « Recherche économique et industrielle » ainsi que celle des crédits alloués à la recherche agricole – programme 142, action 2. Alors que la France est touchée par une grave crise agricole et industrielle, le Gouvernement décide de diminuer la recherche dans ces secteurs : un comble !

Enfin, nous regrettons que la mission « Recherche et enseignement supérieur » ne transcrive pas deux grandes orientations défendues par notre groupe : d'une part, la création d'écosystèmes économiques, qui permettent de rapprocher universités, centres de recherche et entreprises ; d'autre part, l'affirmation de l'État stratège en matière de recherche et d'innovation au service de la compétitivité.

Pour toutes ces raisons, le groupe UDI votera contre ce budget.

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