Pour la deuxième année consécutive, les enseignants et les chercheurs étaient dans la rue vendredi dernier pour faire entendre leurs revendications concernant les crédits qui leur sont alloués.
On ne peut que se féliciter du nombre de jeunes qui entrent à l'université mais il faut leur assurer des conditions d'études susceptibles de les mener à la réussite. Or ce n'est guère le cas pour nombre d'entre eux, et j'attire votre attention sur la diminution des moyens affectés aux oeuvres universitaires, qui sont pourtant indispensables à la démocratisation de l'enseignement supérieur.
Vous avez, monsieur le secrétaire d'État, évoqué la recherche publique et la recherche fondamentale, domaines dans lesquels on ne peut parler de stabilisation puisque le budget des grandes infrastructures de recherche est en baisse, comme la subvention allouée au CNRS, tandis que le crédit d'impôt recherche continue d'augmenter. Quels moyens pourtant avons-nous de contrôler son efficacité ? N'a-t-on pas mis en lumière, lors de l'examen du projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine le fait que, dans le domaine de l'archéologie préventive, certaines entreprises privées utilisaient le CIR pour baisser leurs tarifs et faire concurrence au service public ?
Pour l'ensemble de ces raisons, les députés du Front de gauche ne voteront pas ce budget.