Le projet de budget pour 2016 est bon en ce qu'il répond bien aux nombreux défis qui nous attendent et que vous avez évoqués, monsieur le ministre. Je reviendrai en particulier sur les attaques cyber. Le Livre blanc les désigne comme une menace majeure pour la sécurité nationale. Ainsi que vous l'avez déclaré lors de l'ouverture du premier colloque international de cyberdéfense, le combat numérique, c'est la guerre de demain. La cybersécurité est devenue une question éminemment stratégique.
Vendredi dernier, le Premier ministre a présenté plusieurs mesures pour lutter contre les attaques informatiques visant entreprises, administrations et particuliers. Le présent budget concerne le volet défense de cette stratégie cyber et reprend en partie le Pacte Défense Cyber que vous avez conçu et lancé en février 2014 et qui propose cinquante mesures concrètes. D'autre part, la loi de programmation militaire actualisée prévoit de consacrer à la cyberdéfense plus de 1 milliard d'euros et de créer mille emplois dédiés – militaires et civils.
Pour désigner les personnels affectés à la cyberdéfense, vous avez parfois employé l'expression de « quatrième armée » tant l'enjeu est fort. Aussi l'application du Pacte Défense Cyber et les recrutements doivent-ils faire l'objet d'une attention particulière ? Où en êtes-vous en la matière ?
Enfin, nous nous félicitons que le présent projet de loi de finances prévoie la consolidation de la réserve opérationnelle dont les effectifs vont passer de 27 000 à 40 000 personnes, ainsi que le recours aux réservistes dans des domaines déficitaires ou sensibles. Dans cette perspective, vous avez annoncé la nécessité de réorganiser les réserves sur le territoire. Avez-vous progressé sur la question ?