Intervention de Catherine Coutelle

Réunion du 6 octobre 2015 à 17h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle, présidente :

Merci pour vos interventions mais l'ampleur du sujet nous écrase un peu.

Je remarque que les deux praticiens que vous êtes n'abordent que quelques types des cyber-violences recensées dans le glossaire mis en ligne par le Centre Hubertine Auclert. Vous nous avez parlé essentiellement de vengeance pornographique et de cyber-harcèlement. Dans un entretien que vous aviez accordé à l'Express, monsieur Cordelier, vous expliquiez d'ailleurs que les victimes de vengeance pornographique réagissent comme le font encore trop souvent les femmes violées, que « la honte les empêche de parler » et que, circonstance aggravante, « neuf fois sur dix, les procureurs estiment que le délit n'est pas constitué, puisque la femme était consentante au moment du tournage, puisqu'elle regardait la caméra. »

Qu'en est-il du vidéo-lynchage, qui est plutôt le fait d'adolescents qui filment ou photographient l'agression d'une personne à l'aide d'un téléphone portable et qui diffusent les images ? Qu'en est-il de ceux qui envoient des messages à caractère sexuel par texto ? Qu'en est-il de ceux qui prétendent faire « honte aux salopes » en s'en prenant à des filles dont ils n'aiment pas la tenue ? Y a-t-il des poursuites à leur encontre ?

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