En fait, ce phénomène est conjoncturel. Va-t-il durer jusqu'en 2019 et représenter un milliard d'euros comme prévu ? C'est toute la question. Quoi qu'il en soit, les discours sur le thème « plus petit et plus musclé », je ne veux plus les entendre. Les armées poursuivent les trente et un chantiers en cours sur les gains de productivité, mais nous ne pouvons pas aller plus loin, contrairement à ce qu'espèrent certains experts. Nous sommes exemplaires : nous « déflatons » les effectifs et réduisons nos coûts de fonctionnement jusqu'en 2019 pour renforcer les dépenses liées aux opérations. Nous le faisons depuis vingt ans. Pas plus que les autres, nous ne voulons être la variable d'ajustement du budget de l'État. En tant que chef d'état-major des armées, je suis avant tout responsable de la vie de mes soldats, envers lesquels j'ai un engagement moral.