Cet amendement, comme le suivant, sont des amendements que je présente chaque année, en essayant des niches différentes.
L’an dernier, je les ai présentés lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, devant un public peu favorable. Je tente donc ma chance cette année devant vous.
De quoi s’agit-il ? L’huile de palme, tout comme les boissons sucrées, vont contribuer à provoquer demain en Afrique les nouvelles maladies dominantes, celles qui vont conditionner les budgets de santé africains – comme le diabète en France aujourd’hui.
L’huile de palme pose un second problème : les plantations nécessaires à cette monoculture contribuent à la déforestation massive, tout cela pour une production dommageable à la santé.
Comme je l’ai dit en discussion générale, le principe pollueur-payeur devrait nous inspirer, en vue de définir un principe destructeur-réparateur. Nous pourrions ainsi inviter les producteurs d’huile de palme et de ses dérivés, tout comme ceux de boissons sucrées, à abonder un fonds qui permettrait dès maintenant d’agir.
Les notes blanches des lobbies divers disent que cela casserait l’emploi et dégraderait le pouvoir d’achat de millions de Français.
Ce qui est en jeu ici, c’est un centime d’euro par litre de soda et 40 centimes d’euros par an pour les consommateurs de certaines pâtes à tartiner au chocolat. C’est cela qui permettrait d’apporter deux fois 25 millions à l’AFD.
Je recevrai les représentants de ces lobbies. Ils peuvent faire du chantage à l’emploi ou dénoncer la dégradation du pouvoir d’achat, mais dans ce cas, qu’ils constituent un fonds volontaire pour agir en Afrique.