… abordait avec beaucoup de pragmatisme les difficultés de notre système scolaire.
Les réformes que nous avons mises en oeuvre pour suivre le cap de cette refondation trouvent avec ce budget, je le crois, un financement ambitieux.
Ce budget est ainsi marqué par la pérennisation effective du soutien financier de l’État aux communes pour la mise en oeuvre des activités périscolaires associées aux nouveaux rythmes scolaires. Nous avons pris cet été les textes nécessaires pour rendre ce fonds pérenne, comme je vous l’avais annoncé ici même. Je profite de cette intervention pour lever un certain nombre de malentendus : il s’agit bien de sa pérennité dans le temps, non d’une simple prolongation d’un an. Nous avons aussi garanti dans le temps le montant des aides perçues par les communes, soit 50 euros par élève et 90 euros pour les communes les plus en difficulté. L’attribution de ces aides, vous le savez, est désormais liée à la signature d’un projet éducatif territorial, un PEDT, ce qui constitue une véritable opportunité. Les communes l’ont d’ailleurs bien compris puisque 83 % d’entre elles sont aujourd’hui couvertes.
Ce budget permet également la mise en place de la réforme des collèges en nous appuyant sur des personnels à la fois plus nombreux et mieux formés. C’est l’occasion de rappeler que 4 000 postes seront dédiés à cette réforme.
L’année scolaire 2015-2016 sera marquée par un effort très important de formation et d’accompagnement des équipes pédagogiques à la nouvelle organisation du collège qui verra le jour à la rentrée 2016.
Cette réforme du collège, vous le savez, s’accompagne de la refonte des programmes de la scolarité obligatoire – c’était l’un des piliers essentiels de la loi sur la refondation de l’école. L’entrée en vigueur des nouveaux programmes dès la rentrée 2016 entraînera bien entendu le renouvellement des manuels scolaires, lequel est financé par le budget qui vous est présenté. Concrètement, nous avons décidé de l’échelonner sur deux années, en commençant par ce qui nous paraissait le plus urgent, soit, les cinq matières les plus concernées par la réforme, et en continuant ensuite avec les autres lors de la rentrée suivante. L’effort total de l’État pour le renouvellement des manuels scolaires s’élèvera pour cette année à 150 millions.
Enfin, cette réforme du collège et des programmes s’accompagne d’une modernisation de notre école avec le lancement du plan numérique dont le déploiement représente 192 millions, avec un objectif de 40 % de collèges couverts pour la rentrée de 2016. Ce plan repose sur trois piliers : formation des enseignants, création d’outils pédagogiques et de ressources utiles pour l’école du numérique, équipement des élèves.
Vous le voyez, mesdames et messieurs – j’ai essayé de ne pas être trop longue – ces crédits dédiés à l’enseignement scolaire, en constante augmentation depuis 2012, reflètent je crois parfaitement notre ambition pour une école plus exigeante, plus juste et au coeur des valeurs de la République. Nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler.