Intervention de Jean-Luc Reitzer

Séance en hémicycle du 28 octobre 2015 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2016 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Reitzer :

Madame la ministre, ma question porte sur le devenir de l’enseignement de l’allemand dans les établissements scolaires français, tout particulièrement dans l’est de la France. Député d’une circonscription frontalière, au contact de la Suisse alémanique et de l’Allemagne, je sais que l’apprentissage de l’allemand est une obligation pour nos territoires. Il contribue d’abord à l’ouverture au monde des élèves, mais aussi et surtout, il facilite leur insertion professionnelle.

Dans certaines communes de ma circonscription, ce ne sont pas moins de 60 % de la population active qui travaillent de l’autre côté de la frontière. Dans le cadre de la réforme du collège, vous avez annoncé, madame la ministre, que les élèves ayant bénéficié à l’école élémentaire de l’enseignement d’une autre langue vivante que l’anglais pourront se voir proposer un enseignement dans cette langue à compter de la classe de sixième.

Vous avez également annoncé une augmentation des postes offerts au recrutement en allemand passant de 443 en 2014 à 514 en 2015. Pour autant, madame la ministre, comment expliquer que dans certaines écoles, il y ait encore malheureusement un manque chronique d’enseignants germanophones, comme on l’a encore constaté lors de la précédente rentrée scolaire ?

C’est le cas, parmi tant d’autres, des écoles élémentaires de la commune de Village-Neuf dans ma circonscription. Vos annonces, en apparence, très positives – je viens de les rappeler – ne sont en réalité que de simples réajustements mécaniques compensant des départs à la retraite alors qu’en réalité, notre région – l’Alsace, mais aussi la Lorraine – a besoin de davantage de professeurs enseignant l’allemand.

Enfin, dans le cadre de la réforme territoriale – et vous savez combien nous y avons été opposés et le restons – le recteur de l’académie de Nancy-Metz a été désigné comme futur recteur coordinateur pour toute la région Grand Est. Cette nomination, madame la ministre, renforce l’inquiétude de tous les acteurs locaux quant à la priorité qui sera donnée – ou ne sera plus donnée – au bilinguisme en Alsace.

Pouvez-vous, madame la ministre, nous apporter des éléments quant à votre politique en faveur du bilinguisme ? Je vous en remercie par avance.

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