L'ampleur des difficultés touchant nos exploitations nécessite une mobilisation sans faille du Gouvernement. Malheureusement, le budget que nous examinons aujourd'hui ne semble pas porter cette ambition affichée car les crédits consacrés à l'agriculture sont de nouveau en baisse cette année.
Je n'ai cessé, tout comme nombre de mes collègues de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), de vous alerter depuis des mois quant à la précarité et à la détresse morale vécue par nos éleveurs, qui sont de surcroît écrasés par le poids des normes et qui doivent mener une guerre des prix avec le secteur de la grande distribution. Je le mesure au quotidien dans le département de la Mayenne qui est une terre d'élevage.
À l'heure où les questions de l'attractivité des métiers agricoles et de la modernisation des exploitations se posent avec force, la priorité de cette mission devrait être de favoriser l'installation des jeunes et le renouvellement indispensable de nos exploitations. Il en va de l'avenir et de la pérennité de notre agriculture. Or, nous manquons de visibilité quant au financement global du plan de compétitivité et d'adaptation de l'agriculture (PCAE). Pourriez-vous m'apporter des précisions à sujet ?
S'agissant de l'installation des jeunes, je m'étais, tout comme mon groupe parlementaire, réjoui l'an dernier de l'augmentation de la dotation aux jeunes agriculteurs. C'est pourquoi je ne comprends pas le choix opéré cette année de baisser cette dotation de près de 6 %.
Enfin, la loi d'avenir pour l'agriculture ayant consacré le concept d'agro-écologie, et la participation de l'agriculture à la transition écologique et énergétique étant une nécessité, il paraît pour le moins paradoxal de diminuer les budgets consacrés aux mesures agroenvironnementales et climatiques ainsi qu'à l'agriculture biologique. Pourriez-vous nous apporter quelques explications sur ces coupes budgétaires ?