Tous les observateurs considèrent que l'on ne sortira pas de la crise agricole avant le milieu de l'année prochaine. Les agriculteurs vont donc continuer à avoir besoin d'être soutenus. Malheureusement, le projet de budget inquiète la profession, compte tenu des baisses soulignées par les orateurs précédents.
Dans ce contexte, plusieurs questions se posent dont celle du financement de l'année blanche promis par le Gouvernement le 3 septembre dernier et celle de la poursuite du financement d'opérations de ce type si la crise se poursuit – ce qui est fort vraisemblable. Quid du fonds d'allègement des charges alors que le budget continue à diminuer mais que les agriculteurs se trouvent de plus en plus dépendants des aléas climatiques ?
Qu'en est-il de la réduction des dépenses de fonctionnement de l'administration ? Quels services et quelles fonctions seront assurés alors que tout le monde se plaint de la lenteur des réponses de celle-ci ? Plusieurs de mes collègues vous ont interpellé s'agissant des mesures agroenvironnementales et climatiques à quelques semaines de la COP21. Il est vrai que les crédits de paiement consacrés à cette politique diminuent de 24 % dans le budget pour 2016.
Enfin, les chambres d'agriculture assurent un travail important en matière d'aménagement du territoire dans des départements très ruraux. Or nombre d'entre elles ne seraient plus en mesure de payer actuellement leurs charges.