Monsieur le ministre, le budget de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » était attendu par le monde agricole, plus particulièrement par les éleveurs.
Nul n’ignore la gravité de la crise que traverse actuellement l’élevage français. Je ne peux donc que me réjouir à nouveau des 650 millions d’euros mobilisés pour le plan de soutien à l’élevage, dont une partie trouve sa transcription dans le budget pour 2016, ainsi que de la préservation des moyens d’intervention de l’État malgré les contraintes budgétaires actuelles.
Dans ce contexte, une des voies qu’il convient d’explorer est la consolidation des marchés à l’export, qui représentent un débouché majeur pour les filières d’élevage.
Les 8 et 9 octobre, vous étiez en visite à Moscou, afin de discuter des possibilités d’ouverture de l’embargo sanitaire frappant la viande porcine européenne depuis début 2014. Cette négociation difficile est cruciale, car la fermeture du marché russe a entraîné un supplément de 100 000 à 150 000 tonnes de porcs sur le marché européen. Vous avez évalué les pertes liées à cet embargo à 44 millions d’euros pour la filière porcine.
Je me réjouis que vous ayez annoncé une avancée en ce qui concerne l’ouverture de l’embargo, bien que celle-ci se fasse sur la base d’une régionalisation et ne concerne donc pas toute l’Europe. À quelles conditions et selon quels délais cette ouverture pourra-t-elle avoir lieu ? Plus largement, quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre afin de favoriser et soutenir l’export, notamment pour accroître le stockage privé européen orienté à l’export ?