Intervention de Valérie Lacroute

Séance en hémicycle du 2 novembre 2015 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Lacroute :

Monsieur le ministre, l’agriculture française traverse une crise structurelle sans précédent. Les plans d’aide d’urgence que vous avez annoncés seront peut-être des bouffées d’oxygène temporaires, mais ils n’apporteront pas de solution durable aux agriculteurs, aujourd’hui seuls et désarmés. Ceux-ci ont le sentiment que, quoi qu’ils fassent, ce n’est jamais assez.

Il n’est pas possible d’admettre sans rien faire que notre agriculture, année après année, soit dépassée par celle de nos concurrents. Si elle veut rester dans la course, l’agriculture française doit subir un choc d’ajustement : elle doit gagner en compétitivité comme en valeur ajoutée.

Ce choc d’ajustement est absent du projet de loi de finances pour 2016. Ce qui manque, c’est un cap, une véritable stratégie claire et déterminée pour permettre à nos agriculteurs de s’adapter à la nouvelle donne européenne et internationale.

Alors, à quand la baisse du coût du travail agricole pour permettre à nos exploitants de se battre à armes égales avec la concurrence ? À quand la réforme de la fiscalité agricole, devenue obsolète, et inadaptée à la volatilité actuelle des marchés ? À quand l’arrêt de la surtransposition des directives européennes, les changements incessants de réglementation et les lourdeurs administratives excessives ? À quand une action au niveau européen pour changer la PAC, aujourd’hui à bout de souffle et à l’origine de tous les mécontentements ? Comment comptez-vous redonner à nos agriculteurs les moyens de vivre des fruits de leur travail et de s’imposer à nouveau dans la compétition internationale ?

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