Intervention de Antoine Herth

Séance en hémicycle du 2 novembre 2015 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Mission agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Je compléterai les arguments exposés par notre collègue de Courson. Vous avez fait tout à l’heure, monsieur le ministre, un exposé très intéressant sur l’équilibre macroéconomique de l’agriculture. Nous devrons poursuivre ce débat. Vous avez simplement oublié que le consommateur est aussi bénéficiaire de cette mécanique. En quelques années, la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages a considérablement baissé. Elle s’élève aujourd’hui, selon les sources, à 12 % ou 13 % du pouvoir d’achat des ménages, contre seulement 7 % en Allemagne. Nous devons donc débattre de ce que l’on peut raisonnablement attendre des ménages en matière de dépenses alimentaires mais aussi des subventions accordées à l’agriculture et des milliards d’euros annoncés qui impressionnent par leur importance mais se résument en définitive à cent euros par habitant. Il s’agit d’une bonne assurance si l’on veut une alimentation de qualité.

Vous avez aussi relevé que les agriculteurs ont beaucoup de dépenses et sont parfois incités à surinvestir, mais les marchands de matériel agricole n’en sont pas les seuls responsables, monsieur le ministre, les gouvernements successifs le sont aussi. En raison des mises aux normes des bâtiments d’élevage et autres contraintes telles que les directives « Natura 2000 » et « Nitrates », les agriculteurs sont obligés de modifier leurs équipements et leurs installations, ce qui entraîne des investissements qui les placent en difficulté en cas de crise ou de dépression économique car il faut rembourser des prêts qui eux ne changent pas en fonction de l’air du temps et de la conjoncture. Pour cette raison, en soutenant l’amendement no 271 , dont je suis le premier signataire, je viens en appui des arguments de Charles de Courson. Il est nécessaire d’abonder le fonds d’allégement des charges. Vous dites qu’il faut alléger les charges, monsieur le ministre, nous proposons de le faire concrètement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion