Je vous remercie.
Depuis cinq ans, en effet, j’interroge les ministres de l’agriculture lors de chaque discussion budgétaire sur la maladie du bois.
Jusqu’à ces derniers mois, j’en avais retiré la conviction que les financements et la coordination étaient au rendez-vous pour faire face à ce fléau considérable.
L’année dernière, monsieur le ministre, je vous avais demandé un état des lieux et vous m’aviez répondu que des protocoles négociés à l’échelle européenne nous donnaient des perspectives de résultats pour 2016.
Lorsque je vous ai interrogé il y a trois jours, votre réponse fut moins encourageante puisque vous m’avez dit que vous vous étiez peut-être un peu avancé s’agissant de 2016, que la situation n’a pas évolué depuis un an et que le CASDAR étant à plat, il ne permettrait pas le financement espéré.
J’enregistre donc, monsieur le ministre, le fait que la crise prive le CASDAR d’un certain nombre de recettes et que la viticulture, qui a pourtant besoin de financements pour lutter contre la maladie du bois, sera privée de ces derniers.
Autrement dit, une crise contribue à en susciter une plus grande dans le domaine viticole.
Avec plusieurs collègues membres du groupe Les Républicains, notamment Antoine Herth, Valérie Lacroute, Jean-Marie Sermier et Fernand Siré, nous avons donc déposé ces deux amendements no 298 rectifié et no 299 rectifié proposant respectivement de modifier les autorisations d’engagement et les crédits de paiement de deux et d’un millions afin de favoriser l’émergence d’un appel à projets global – notre collègue Catherine Quéré vient de le dire – pour que la recherche soit mieux coordonnée et plus intensive de façon, enfin, à obtenir des résultats.
Le vignoble français est en péril, presque autant qu’il l’a été lors de la crise du phylloxéra : 15 % du vignoble est touché, c’est énorme !
J’espère que nous pourrons apporter un financement à la hauteur de cet enjeu.