Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 2 novembre 2015 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Mission agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

La maladie du bois est une maladie dont nous aimerions tous avoir trouvé le remède. Comme je vous l’ai dit, on n’est toujours pas capable de m’expliquer aujourd’hui pourquoi l’arsenic de soude était efficace contre cette maladie. Je confirme que ce produit est cancérogène, qu’il est interdit au niveau européen et que nous ne l’utiliserons plus.

D’ailleurs, lorsque j’ai évoqué la question avec les viticulteurs, j’étais prêt à confier à des entreprises spécialisées, dont les personnels travaillent en scaphandre, le traitement de la maladie du bois. Les viticulteurs s’y sont opposés, craignant un effet désastreux sur l’image de leurs vignobles.

Monsieur Sermier, je comprends votre impatience ainsi que celle des viticulteurs. Nous sommes confrontés à un problème scientifique, pour lequel aucune solution n’a encore été trouvée. Il faut peut-être y consacrer plus d’argent : en fonction de ce que je sais aujourd’hui, je crois surtout qu’il faut mieux structurer notre réponse.

Je prends l’engagement de nommer d’ici à quinze jours, c’est-à-dire avant l’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2015, un inspecteur général. J’en connais de parfaitement capables d’organiser une réunion spécifique avec vous et, surtout, de fixer des objectifs précis à tous ceux qui travaillent sur le sujet pour déterminer les maladies à traiter prioritairement – l’esca ou d’autres –, rassembler toute la bibliographie disponible et faire le point des connaissances : bref de piloter la réponse à adopter. Dès 2012 ou 2013, des députés m’ont interrogé sur les maladies du bois : je n’ai aucune alternative à proposer à l’arsenic de soude, qui ne peut plus être employé. Il faut maintenant prendre le temps de procéder par ordre en commençant par fixer la méthode, ce que nous n’avons pas fait jusqu’à présent.

Je le répète, d’ici à l’examen du projet de loi de finances rectificative, un inspecteur général organisera une réunion afin de faire le point, de préciser les objectifs et de fixer avec vous la méthode qu’il conviendra désormais de suivre.

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