Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 2 novembre 2015 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2016 — Sport jeunesse et vie associative

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, messieurs les rapporteurs, chers collègues, nous l’avons appris la semaine passée, le taux de chômage des jeunes a diminué en septembre pour le quatrième mois consécutif.

C’est un bon signal, car en cette période de crise et après les événements tragiques de janvier dernier, la jeunesse doit rester la priorité de notre Gouvernement. La multiplication de dispositifs comme les contrats « Starter » témoigne des efforts en vue de favoriser l’insertion des jeunes en difficulté sociale.

Je tiens donc à saluer la nette augmentation de 37 % du budget alloué à cette mission. Premier concerné par cette hausse budgétaire, le service civique voit ses crédits doubler afin d’atteindre 110 000 volontaires dès l’année prochaine et 150 000 en 2017.

C’est un choix important, car le développement du service civique est un levier permettant de retisser du lien social. Mais cette montée en puissance doit s’accompagner d’une réflexion plus large sur les conditions de ce déploiement. Je pense à la faiblesse des niveaux de rémunération des volontaires ainsi qu’à la qualité du tutorat ou encore aux besoins de formation tant des tuteurs que des jeunes.

L’idée d’intégrer le service civique au compte personnel d’activité, évoquée en commission élargie la semaine passée, me semble d’ailleurs être une piste intéressante pour mieux valoriser le travail des volontaires.

Toujours est-il que le service civique représente désormais 77 % du budget global du programme « Jeunesse et vie associative ». Cette concentration des fonds se fait mécaniquement au détriment de la vie associative, et cela interpelle. Car ce sont ces acteurs, associations et centres sociaux qui favorisent l’implication des habitants, et notamment des jeunes, dans la vie citoyenne. Ils sont au coeur de la vie des quartiers, mais ils n’ont bien souvent plus les moyens d’agir comme ils le souhaiteraient pour assurer ces missions.

Je pense notamment au centre socioculturel d’Étouvie qui doit actuellement faire face à d’importantes difficultés financières mettant à mal son travail remarquable, unanimement reconnu par les habitants de ce quartier d’Amiens.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion