Avec une augmentation de 17 % de l’enveloppe allouée au ministère de la Ville, de la jeunesse et des sports, la mission budgétaire « Sport, jeunesse et vie associative » bénéficie d’une augmentation importante de ses crédits. Le groupe RRDP s’en félicite.
Ce renforcement s’explique tout d’abord par la montée en puissance du dispositif du service civique. Devenu universel depuis le 1er juin 2015, celui-ci permet aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, de s’engager, sur la base du volontariat, dans des missions d’intérêt général, pour une durée de 6 à 12 mois, en France ou à l’étranger. À terme, ce sont près de 150 000 jeunes qui pourraient être concernés.
La volonté d’inciter les jeunes à s’engager dans la vie citoyenne est positive et d’autant plus essentielle que notre pays traverse une période troublée, marquée par un certain repli identitaire qu’il faut à tout prix endiguer. Cela passe notamment par la reconstruction du lien social et par la jeunesse. Il faut donc se féliciter de la mise en place de ce dispositif à la hauteur de nos ambitions collectives.
Cependant, il serait sans doute opportun de réfléchir à la possibilité d’une prise en compte de l’expérience acquise par les jeunes au cours de leur service civique. Monsieur le ministre, en réponse au questionnement de Mme Gilda Hobert, vous avez évoqué la possibilité d’intégrer cette expérience dans le compte personnel d’activité et avez renvoyé cette discussion aux travaux de la ministre du travail et de la formation professionnelle, Mme Myriam El Khomri. Le groupe RRDP veillera donc à ce que cette disposition trouve réellement sa traduction sur le plan législatif.
Plus généralement, ce budget exprime la poursuite d’un important engagement en faveur de la jeunesse.
Pour ce qui concerne la vie associative, ce budget consacre des moyens supplémentaires à son développement et je m’en félicite. Cet effort est primordial, car les associations qui animent nos villes, nos villages et nos quartiers sont le moteur de la cohésion sociale, du partage des valeurs, de l’apprentissage citoyen et du vivre ensemble.
Toutefois, si les associations, depuis l’ordonnance du 23 juillet 2015, ont vu leurs démarches administratives simplifiées – et c’est tant mieux –, elles souffrent toujours d’un manque de moyens pour embaucher et pour développer leurs projets. Il est urgent de réfléchir aux moyens de soutenir plus efficacement ces structures de proximité, qui subissent de plein fouet la baisse des dotations de l’État aux collectivités territoriales.
À ce propos une récente commission d’enquête parlementaire a rappelé l’importance du rôle des associations et de l’indispensable soutien des pouvoirs publics à leurs interventions en cette période de crise économique et sociale.
Pour ce qui est du programme 219, consacré au sport, le budget est stabilisé et sera notamment consacré à la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. La préparation de cette candidature doit aussi avoir des répercussions positives sur les infrastructures locales, en Île-de-France et au-delà.
Les crédits du programme 219 viendront également appuyer la mise en place du plan « Citoyens du sport ». Ce dispositif permettra le recrutement, d’ici 2017, de 1 000 éducateurs sportifs dans les quartiers prioritaires. En parallèle, quelque 1 500 jeunes de 16 à 25 ans rencontrant des difficultés d’insertion sociale ou professionnelle et résidant au sein d’un quartier prioritaire ou d’une zone de revitalisation rurale pourront bénéficier du programme SÉSAME, qui assure un accompagnement personnalisé vers un emploi dans le sport ou l’animation.
Le monde associatif et sportif est en mouvement. Il est sollicité par nos concitoyens et indispensable au vivre ensemble. C’est positif. L’État doit donc le soutenir.
Le budget consacré à la mission « Sport, jeunesse et vie associative » va dans le bon sens. Monsieur le ministre, le groupe RRDP appuiera la direction que vous avez prise.