Quand un député de la nation, la semaine dernière, parle des magistrats comme « des pervers, des psychopathes, des militants aveuglés par leur idéologie », quand un candidat à la primaire cède à la plus grande démagogie et accuse le chef de l’État d’instrumentaliser la dramatique situation de Calais pour faire le jeu du Front national, quand le soutien d’un autre candidat évoque une technique électorale, quand l’opposition n’a de cesse de remettre en cause la garde des Sceaux en instrumentalisant les chiffres de la délinquance et de la population carcérale, quand un ancien Président de la République estime – vous l’avez rappelé – que l’État n’a plus d’autorité après avoir lui-même supprimé près de 13 000 postes dans la police