Monsieur le député, vous avez parfaitement indiqué quels étaient les premiers signaux positifs, les premières manifestations du travail qui a été effectué. Vous m’interrogez sur la compétitivité de l’économie française. Celle-ci passait d’abord par une série de mesures d’urgence en faveur de la compétitivité-coût de nos entreprises, condition indispensable pour que nos entreprises se développent, investissent et embauchent et sans laquelle nous ne pouvons attirer d’autres entreprises.
Pour ce faire, le CICE et le pacte de compétitivité ont en effet donné leurs premiers résultats. Je veux souligner, surtout après tous les doutes qui se sont exprimés, que nous sommes – en raison de ces décisions d’une part et de la dynamique salariale allemande d’autre part – repassés sous le coût unitaire allemand du travail industriel, et ce, pour la première fois depuis de nombreuses années.
Nous avons enrayé une tendance décennale qui avait vu nos entreprises perdre de leur compétitivité par rapport à nos voisins allemands et les marges de ces dernières être rognées. Nous poursuivons ce travail s’agissant du coût des intrants, de l’énergie : la loi relative à la transition énergétique ainsi que la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances ont permis pour les électro-intensifs et d’autres entreprises de prendre des mesures importantes en la matière. De même pour le coût des services financiers et juridiques. C’est cela, la compétitivité-coût.
La bataille que nous devons aujourd’hui conduire en consolidant la première est celle de la compétitivité hors coût. C’est la bataille pour l’investissement et l’innovation. C’est à cette condition que nous créerons davantage d’emplois, aujourd’hui et demain. C’est celle de l’industrie du futur, celle que nous conduisons au travers des neuf solutions industrielles, des 3,5 milliards du programme d’investissements d’avenir qui sont concentrés sur ces dernières et de l’alliance pour l’industrie du futur.
C’est une priorité de notre industrie et nous allons continuer à mener une politique de formation adéquate parce que ce sont les femmes et les hommes qui font ce tissu industriel qui en sont aussi la richesse.
Et c’est enfin une politique de relance de l’investissement privé qui passe entre autres par la mesure de sur-amortissement fiscal qui a été votée il y a quelques mois, promulguée au mois d’août et valable depuis le mois d’avril et qui est prévue jusqu’au mois d’avril prochain.