Intervention de Céleste Lett

Séance en hémicycle du 3 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Apprentissage de l'allemand

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéleste Lett :

C’est ainsi qu’en supprimant les sections européennes et en posant de nouvelles conditions pour accéder à un semblant de classe bilangue, vous comptez révolutionner l’apprentissage de l’allemand.

Tous les professionnels compétents sur cette question et non soumis au diktat général imposé sont pourtant unanimes : un collège qui possède en 2015 une classe bilangue et une section européenne offre aujourd’hui, de la sixième à la troisième, un total hebdomadaire de seize heures de cours d’allemand. Après la réforme, ce même établissement n’en proposera plus que sept heures et demie.

Oui, madame la ministre, que vous le vouliez ou non, la réalité des vrais chiffres – ceux que vous balayez aveuglément d’un revers de la main –, sera toujours présente pour vous rappeler que vous faites fausse route. Et ce ne sont ni les sorties aux allures d’opérations promotion et séduction effectuées en Lorraine avec une délégation vouée à votre cause, ni même les tours de passe-passe politiciens, qui donneront demain à notre jeunesse les connaissances linguistiques nécessaires pour trouver un emploi.

Madame la ministre, est-ce de cette façon que vous souhaitez renforcer l’allemand et transposer en France, sous la forme d’une « Deutsche Strategie », la Frankreich-Strategie qui permettra, dans les vingt prochaines années à la jeunesse sarroise de maîtriser la langue française ? On savait la réforme bâclée ; l’apprentissage de l’allemand le montre de façon manifeste.

Devant ce constat, je prends acte de votre volonté de créer plus de postes de professeurs d’allemand. Madame la ministre, que deviendront-ils donc à la rentrée 2016, sans élèves face à eux ?

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