Intervention de Roger Nkodo Dang

Séance en hémicycle du 3 novembre 2015 à 15h00
Allocution du président du parlement panafricain et débat sur le plan urgent d'accès à l'électricité et à la lumière pour le continent africain

Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain :

L’histoire se répète encore une fois ; c’est une nouvelle page de l’histoire de l’Afrique et de la France qui s’écrit aujourd’hui. Je m’en voudrais si je ne témoignais pas de ce que les problèmes de la France sont ceux de l’Afrique et les problèmes de l’Afrique sont ceux de la France.

Je m’en vais maintenant délivrer un message solennel ; les peuples africains sont venus ici pour témoigner de leur soutien inconditionnel à ce que demain l’histoire de l’Afrique sera faite.

C’est un grand honneur que ressent la délégation du Parlement panafricain, son bureau élargi, d’être devant vous, députés de la République française, et c’est avec une très forte émotion qu’en tant que président du Parlement panafricain, je m’exprime devant l’Assemblée nationale française. Permettez-moi de remercier M. le président de l’Assemblée nationale, ainsi que la Conférence des présidents, de nous avoir offert la possibilité de nous exprimer ici, dans ces locaux chargés d’histoire, pour essayer d’écrire ensemble, élus de France et élus d’Afrique, une page de l’histoire de nos peuples.

Le Parlement panafricain est un organe législatif de l’Union africaine, composé des 54 États membres de celle-ci. Chaque État y est représenté par cinq membres, dont au moins une femme, et conformément à la configuration politique de son Parlement. Il représente le milliard d’habitants que compte l’Afrique, les parlementaires panafricains étant des élus des différents parlements nationaux. Le Parlement panafricain est le Parlement des peuples africains, et c’est pourquoi sa devise est : « Une Afrique, une voix ».

L’article 17 de l’Acte constitutif de l’Union africaine, adopté le 11 juillet 2000 à Lomé, au Togo, dispose que le Parlement panafricain a été créé « en vue d’assurer la pleine participation des peuples africains au développement ». Le sens de mon expression devant vous est de délivrer cet après-midi le message unanime des Africains à la France, à l’Europe et au monde. Les éléments de cet appel solennel ont fait l’objet d’une recommandation votée le 7 octobre 2015 à Johannesburg à l’unanimité des parlementaires panafricains, toutes origines et sensibilités politiques, religieuses et ethniques confondues.

Pourquoi adresser un tel message à l’Assemblée nationale ? Parce que vous êtes des parlementaires et que nous sommes des parlementaires ; parce que vous êtes des représentants du peuple et que nous sommes des représentants du peuple ; parce que nous avons donc tous en commun d’avoir été mandatés par nos peuples respectifs pour garantir la préservation de leurs intérêts.

Pourquoi porter cet appel à l’Assemblée nationale de la République française ? En raison de nos liens d’amitié et de fraternité, de culture et d’histoire ; parce que des Africains ont versé leur sang et sont tombés au champ d’honneur pour sauver la patrie française (Applaudissements) ; parce que récemment des Français sont morts pour l’Afrique, face aux terroristes, et que d’autres, aujourd’hui encore, risquent leurs vies sur notre continent

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