Oui, le continent africain doit avoir accès à l’électricité, partout, dans chaque pays, chaque agglomération et chaque village. Il n’y a pas de développement possible sans électricité : chaque Africain doit pouvoir en disposer, car il en faut pour que les places des villages et les rues soient éclairées, accessibles et sûres pour les populations. Il faut de l’électricité pour que les enfants puissent faire leurs devoirs le soir, et il en faut aussi pour conserver certains médicaments à la bonne température. Or, vous l’avez dit, trop de familles africaines en sont aujourd’hui privées. Ce sont ainsi 650 millions de personnes, on l’oublie trop souvent, qui n’ont pas accès à la lumière.
Le plan d’urgence que vous nous présentez, monsieur le président, répond à cette situation. Les investissements nécessaires à l’électrification de l’Afrique, s’ils restent élevés, ne sont pas inabordables si la communauté internationale sait se mobiliser là où il faut l’être, si les partenariats nécessaires sont construits et consolidés et si les transferts de technologies sont organisés. Les énergies renouvelables sont la chance de l’Afrique. Elles s’inscrivent dans une économie bas carbone vers laquelle le monde doit se tourner pour stabiliser le climat.
Je crois comme vous, monsieur le président, qu’il y a urgence et qu’il est temps d’agir. Et je veux saluer à mon tour l’énergie discrète, pour paraphraser l’un de mes prédécesseurs à cette tribune, déployée par Jean-Louis Borloo en ce domaine.