S’il est un mot qui fait sens quand on parle des outre-mer, c’est bien celui d’égalité. Et vous soulignez très souvent, dans vos interventions, les difficultés, les inégalités, les handicaps que peuvent subir les différents territoires des outre-mer. Nous en sommes conscients, et c’est la raison pour laquelle nous avons demandé à Victorin Lurel de mener une réflexion sur l’égalité réelle. Il nous fera des propositions pour corriger les inégalités dont souffrent les outre-mer, dans les secteurs où elles existent.
Je reconnais que la Polynésie rencontre un certain nombre de difficultés, et vous avez bien raison d’évoquer la question de l’énergie, notamment celle des énergies renouvelables. Cela étant, ces territoires ont aussi des atouts et proposent des innovations qui méritent d’être relevés, dont nous pourrons faire le bilan à l’occasion de la COP 21. Vous savez par ailleurs que, sur l’initiative de votre voisin, M. Philippe Gomes, nous allons relancer la conférence France-Océanie. Ce sera l’occasion, pour les représentants de votre territoire et des territoires voisins, de discuter des problèmes liés au changement climatique et des innovations à apporter pour y échapper dans l’Océanie.
Le Fonds vert, à l’origine, est prévu pour les États étrangers, notamment les pays en voie de développement. Nous aurions donc du mal à prélever une partie significative de ce fonds pour nos propres territoires, situés en Océanie ou dans la Caraïbe. Telle est la situation. Sachez en tout cas que, s’il faut faire un effort pour aider ces territoires, notamment la Polynésie, à assumer la transition énergétique, l’État se fera évidemment un devoir de le faire, notamment à travers l’Agence française de développement, l’AFD. Si l’on prévoit de modifier le statut de cette agence et de lui donner davantage de solidité, c’est précisément pour qu’elle puisse assumer les dépenses nécessaires à la mise en oeuvre de la transition énergétique.