Intervention de George Pau-Langevin

Séance en hémicycle du 3 novembre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Outre-mer

George Pau-Langevin, ministre des outre-mer :

Monsieur le député, l’action 06 « Collectivités territoriales » couvre des interventions spécifiques au profit des collectivités ultramarines : remise à niveau du fonds de secours, dotations scolaires en faveur de Mayotte, de la Guyane et de la Nouvelle-Calédonie. Cette action progresse de 4 % pour atteindre en 2016 quelque 199 millions d’euros d’autorisations d’engagement, ce qui, aujourd’hui, est loin d’être anodin. Les collectivités d’outre-mer contribuent à l’effort de redressement des comptes publics d’une manière limitée au maximum.

La région Martinique voit certes ses dotations réduites : toutefois, le Premier ministre a signé avec le président Letchimy l’ossature du contrat de plan État-région : la contribution par habitant progresse puisque la Martinique recevra 470 euros par habitant, une somme bien supérieure à ce que perçoivent les régions de l’Hexagone.

Je n’ignore pas les difficultés que rencontrent les collectivités ultramarines. Nous étions récemment dans votre belle commune pour découvrir les moyens qui y sont utilisés contre les algues sargasses : une intense activité est déployée pour lutter contre ce phénomène qui envahit les plages. Les Martiniquais prennent le problème à bras-le-corps et essaient de s’organiser : ils utilisent notamment un appareil, importé des États-Unis, qui ratisse les plages et trie le sable et les sargasses. Les collectivités se sont donc retroussé les manches pour faire face à cette invasion : elles savent que l’État sera à leurs côtés pour les y aider. Ce voyage a été très utile.

S’agissant de la coopération régionale, ce sont les fonds d’État qui figurent dans le budget : ils ont souvent un effet d’entraînement. Il convient d’y ajouter les fonds européens, dont le rôle est important. L’intérêt des élus martiniquais pour la coopération régionale s’inscrit dans la volonté d’affirmer qu’ils font partie de la Caraïbe par le biais de relations avec les autres chefs d’État. Ils ne demandent pas à l’État d’accroître sa participation en fonds propres à ces échanges.

Sachez que nous sommes attentifs au fait que les collectivités ultramarines se sentent épaulées par le ministère. Depuis mon retour, j’ai rencontré le président de la Caisse centrale de réassurance pour déterminer avec lui les moyens d’aider les collectivités qui font face à ces phénomènes naturels désagréables et imprévus. Nous essaierons de progresser avec vous sur le sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion