Le ministère de l’outre-mer n’est pas une page blanche sur laquelle chaque nouveau ministre pourrait écrire librement. Il y a une histoire, souvent lourde. C’est celle de la Polynésie, et la France a une dette imprescriptible envers le peuple polynésien. C’est aussi l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, avec la colonisation, les événements et Ouvéa.
À certains moments de cette histoire, des actes forts sont accomplis par l’État. C’est le cas de la dotation polynésienne ou, pour la Nouvelle-Calédonie, de « Cadres avenir » et des contrats de développement pour le rééquilibrage. Ces actes forts ont une importance particulière dans la geste de chacune de nos collectivités. Il faut donc se rappeler l’histoire de chacune d’elles, afin d’éviter que, lorsqu’on les évoque à l’Assemblée, on ait l’impression que les députés de Polynésie ou de Nouvelle-Calédonie tendent la sébile à l’État : ils disent simplement que des engagements ont été pris à un moment de l’histoire, que la page n’est pas blanche et que nous ne devons pas oublier ces engagements.