Monsieur le ministre de la défense, demain, le nouveau site du ministère sera inauguré par le Président de la République. Comme l’ont voulu Nicolas Sarkozy et François Fillon, les trois états-majors et l’ensemble des administrations seront ainsi réunis à Balard pour plus d’efficacité et de cohésion, ce dont Philippe Goujon et moi-même nous félicitons.
Ce regroupement permettra également à l’État de céder un certain nombre de ses emprises immobilières, en particulier parisiennes : c’est là l’objet de ma question.
Ces ventes, monsieur le ministre, doivent rapporter 624 millions d’euros au budget de la défense d’ici à 2019, et vous dites, je vous cite, « avoir prévu large ». Mais force est de constater que nous sommes loin du compte.
En effet, les principales emprises, d’ailleurs situées à quelques centaines de mètres d’ici, en plein coeur de Paris, sont composées, d’une part, de l’Hôtel de l’Artillerie – qui, aujourd’hui évalué à 104 millions d’euros par France Domaine, est actuellement négocié à un prix très inférieur, autour de 60 millions –, et, d’autre part, de l’îlot Saint-Germain : estimé à 320 millions, celui-ci subira une importante décote du fait du souhait de la mairie de Paris d’y construire plus de 50 % de logements sociaux.