Avec 3,1 milliards d’euros, les crédits de la mission sont en baisse de 0,4 % à périmètre constant. Le plafond d’emplois s’établit à 14 200 équivalents temps plein, dans le respect de la trajectoire définie par le plan triennal et qui permet le redéploiement progressif des effectifs vers les pays émergents. En 2017, la Chine deviendra ainsi, de par ses effectifs, notre première ambassade dans le monde.
Les contributions aux organisations internationales et aux opérations de maintien de la paix, qui représentent près d’un tiers des crédits de la mission et sont libellées à 80 % en dollars et en francs suisses, ont été calibrées pour tenir compte de l’évolution du taux de change depuis la construction du triennal budgétaire. Il en allait du respect du principe de sincérité budgétaire, que nous devons au Parlement.
Ce budget préserve notre capacité d’action, car dans une diplomatie globale, tous les éléments viennent se renforcer les uns les autres, et une même attention est portée à chacun de nos domaines d’action.
L’influence de la France passe largement par notre culture. Le contrat d’objectifs et de moyens de l’Institut français, qui sera soumis à l’avis préalable du Parlement début 2016, affirmera avec force l’ambition de la politique culturelle extérieure de la France. Les priorités géographiques et thématiques y seront plus précises. L’accent sera mis sur l’innovation et la promotion des industries culturelles et créatives.
Nous renforçons l’attractivité économique, touristique et éducative de notre territoire en développant une politique de visas plus dynamique.
Les dépenses d’aide à la scolarité poursuivent leur progression dans le cadre de la réforme des bourses scolaires, qui a permis une ventilation plus équitable des crédits entre les familles et grâce à laquelle nous avons retrouvé une capacité de maîtrise budgétaire.
Nous renforçons la cohérence, l’unité et l’efficacité de notre action en professionnalisant l’exercice de la tutelle sur les opérateurs, relais dans tous les domaines d’action. S’ils participent eux aussi à l’effort d’assainissement des finances publiques, nous avons chaque fois tenu compte de la réalité de leur situation financière pour déterminer la subvention pour charges de service public.
Ce budget permet d’adapter l’action extérieure aux nouveaux enjeux. Nous investissons dans les technologies de l’information pour offrir plus de procédures dématérialisées aux usagers et limiter leurs déplacements. Nous consacrons plus de moyens à la sécurité de notre réseau diplomatique, consulaire, culturel et éducatif à l’étranger, et bien sûr à la sécurité des expatriés. Nous modernisons et protégeons nos emprises à l’étranger grâce à une politique immobilière dynamique.
Ce budget, enfin, est novateur. Grâce au renforcement des consulats, les recettes visas sont passées de 126 millions d’euros en 2012 à 160 millions en 2014. Afin de maintenir cette dynamique, une partie des recettes visas reviendra à partir de 2016 au budget du Quai d’Orsay pour financer des effectifs supplémentaires dans les consulats et renforcer les moyens de la promotion du tourisme, à laquelle, vous le savez, le Gouvernement, et en premier lieu Laurent Fabius, sont si attachés.