Trois amendements pour un problème trois fois plus grave !
Monsieur le secrétaire d’État, vous connaissez les chiffres aussi bien que nous. Le budget de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger baisse pour la troisième année. Vous le réduisez cette année de 14,6 millions, après 8,2 millions l’année dernière et 9 millions il y a deux ans. L’AEFE réalise un excellent travail pour défendre notre modèle éducatif à l’étranger, et son budget baisse trois ans de suite ! Nous sommes aux antipodes de votre discours censé faire croire que l’éducation est votre priorité.
Vous prétendez que rien ne changera, mais l’on vient de me confirmer que le budget du lycée français de Moscou, établissement en gestion directe, serait réduit de 1 million d’euros. Voilà une information très concrète ! Et je suis persuadé que ce cas n’est pas isolé.
Soyons sérieux : qui peut croire qu’en trois ans, l’on peut réduire de 31 millions le budget de l’AEFE sans la moindre conséquence ? Et que dire des bourses !
Pourquoi défendons-nous avec tant de vigueur le maintien de ces moyens ? Tout d’abord par souci de justice et d’équité. Les moyens sont augmentés en métropole, nous demandons qu’ils soient simplement maintenus à l’étranger. Par ailleurs, ne nous leurrons pas : toutes ces restrictions auront des conséquences. Le budget de l’AEFE représente autant de postes d’enseignement ou de subventions à l’équipement.
Dans ma circonscription, mais je suis persuadé que beaucoup de mes collègues de la majorité sont dans la même situation, beaucoup d’établissements sont en cours de construction car, pour des raisons sur lesquelles je n’épiloguerai pas, le nombre d’expatriés augmente. La baisse du budget pour les équipements se traduit par des frais de scolarité en plus à la charge des familles, car ce qui ne sera pas financé par l’AEFE devra l’être par elles.
Ces amendements tendent par conséquent à revenir tout simplement au niveau de 2012. Vous m’expliquerez que tout peut s’arranger, monsieur le secrétaire d’État, mais l’on vient d’annoncer une baisse des crédits de 1 million au lycée de Moscou : les familles vont donc payer plus cher, et je suis persuadé que d’autres établissements connaîtront le même sort.