Comme je l’ai déjà dit en commission élargie, ce débat sur les bourses est en lien avec la baisse du budget de l’Agence, contrairement à l’engagement pris. Peut-on m’expliquer comment il est possible de prendre un engagement liant des partenaires privés conventionnés avec la France, sur lesquels nous n’avons pas totalement la main, et de prétendre que la baisse du budget de l’Agence n’aurait pas de conséquences sur les frais d’écolage ? J’ai d’ailleurs entendu un chiffre qui m’a paru aberrant – une augmentation de 1 % –, alors que l’on sait que les frais d’écolage ont augmenté en moyenne de 6 à 7 % depuis deux ans.
Diminuer le budget de l’Agence et diminuer en même temps l’enveloppe globale des bourses est un mauvais coup porté à l’enseignement du français à l’étranger. Je l’ai indiqué dans mon intervention tout à l’heure, la réforme du barème permettait déjà à l’État d’avoir une politique moins généreuse, puisque, jusqu’à l’an dernier, l’enveloppe était constante, tandis que le nombre d’élèves français dans les établissements à l’étranger augmentait de 13 à 14 %. Sans vouloir reprendre l’image très parlante de Thierry Mariani, le gâteau diminue et le nombre de convives augmente.
Vous voyez bien les effets négatifs que cette double diminution peut avoir. In fine, nous nous jetons dans les mains du privé qui fixe les conditions de scolarisation des Français à l’étranger, et ce sont les familles qui en assument le coût. C’est pourquoi je propose de revenir à un budget décent, en prélevant 5 millions d’euros de l’action no 4 du programme 105 « Action de la France en Europe et dans le monde » et 5 autres millions de l’action no 7 du programme 185 « Diplomatie culturelle et d’influence ». Ce serait une bonne décision.