Depuis tout à l’heure, je m’époumone à demander des éléments d’information sur les gels et sur les annulations de crédits. Quand Thierry Mariani a rappelé les 125 millions de crédits en 2015, j’ai entendu la réaction de M. Cordery, s’exclamant : « Oui, regardez, promesse tenue ! »… Alors qu’en réalité, c’est 92,5 millions.
J’ai fait référence au rapport de M. Terrasse, et je veux qu’on dise la réalité aux Français : on n’est pas ici pour faire des numéros de prestidigitateur. Comme l’a très bien rappelé Thierry Mariani, le nombre de Français résidant à l’étranger ne cesse d’augmenter. Je vous ai adressé, monsieur le secrétaire d’État, ainsi qu’à l’AEFE de très nombreux dossiers de Français auxquels, faute de bourse, l’accès à la scolarité a été refusé. Ils ont tous fait l’objet d’un classement vertical, ce que je regrette. Il y a même, et cela devrait faire réfléchir sur tous les bancs, le cas d’enseignants qui exercent dans nos lycées français et qui ne peuvent pas y scolariser leurs propres enfants. Ils se retrouvent contraints de les mettre dans des établissements du pays d’accueil, où ces enfants perdent tout repère.
Chacun sait que ces situations existent : soit on se dit la vérité, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, soit on se raconte de belles histoires. Pour ma part, je veux qu’on tienne un langage de vérité pour voir comment répondre à la difficulté que je viens d’évoquer. Cela ne sert à rien de se renvoyer la question de la PEC, la fameuse prise en charge, puisque, de toute façon, cette question a été tranchée par les Français lors de l’élection présidentielle et qu’on est passé à un autre dispositif.
J’ajoute que l’ensemble des chiffres que nous avons donnés…