Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 4 novembre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Administration générale et territoriale de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Madame la secrétaire d’État, étant le dernier intervenant, je ne dirai pas grand-chose de différent de ce que j’ai pu entendre. J’ai vu que vous alliez dans le sens de la question que je voulais vous poser, et je souscris totalement à votre point de vue : notre pays a besoin d’une présence de l’État sur l’ensemble du territoire.

Peut-être qu’au cours de trente dernières années, les divers gouvernements, quelle qu’ait été leur couleur, ont hésité, mais on sent bien que les Français sont, sur l’ensemble du territoire, très attachés aux principes de la République : liberté, égalité, fraternité.

Personne n’est mieux à même de les incarner qu’un préfet ou un sous-préfet. D’ailleurs, et de la même façon que le soleil brille d’en haut et que la sève monte du sol au printemps, j’espère que nous pourrons enfin mettre en place une organisation territoriale qui permette à des élus, de nouveau investis par le suffrage universel et confiants dans leur mandat comme ainsi que dans sa durée, de jouer leur rôle de représentation.

Je suis bien entendu favorable à la représentation de l’État sur le territoire. Peut-être faudrait-il donner aux préfets, comme vous venez de le dire, madame la secrétaire d’État, et comme l’ont dit mes collègues avant moi, des orientations, des feuilles de route plus enthousiasmantes que celles qu’ils ont reçues jusqu’à présent.

En effet, depuis une dizaine d’années, je rencontre des préfets et des sous-préfets plutôt malheureux parce qu’ils ne sont plus là que pour appliquer des consignes et des règles, alors que j’en ai connu par le passé qui étaient totalement investis – parce qu’ils avaient encore à leur disposition quelques services d’ingénierie – dans la définition de nouveaux projets avec les collectivités territoriales.

Au moment où notre France traverse une crise aussi profonde, je ne pense pas bon que les préfets et des sous-préfets aient dû passer l’essentiel de leur temps à expliquer, pendant deux ans ou deux ans et demi, ce qu’allait être la loi NOTRe.

Je préfère voir des représentants de la République et de l’État aux côtés des élus et des forces vives pour construire la France de demain.

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