Madame la secrétaire d’État, nous nous interrogeons sur la sincérité de cet amendement puisque, comme vous l’avez indiqué, il se fonde sur une décision du Conseil européen qui a été prise il y a déjà plusieurs semaines et qui dispose que seront relocalisés, en 2016 et en 2017, 160 000 demandeurs d’asile, ce qui signifierait que la France en accueillera 30 783.
Or, en réalité, rien n’est maîtrisé. L’agence Frontex a indiqué hier, de manière tout à fait officielle, que plus de 800 000 migrants clandestins étaient entrés cette année dans l’espace de Schengen. Je ne comprends donc pas, sur le plan technique et budgétaire, comment cet amendement peut être sincère puisqu’il se fonde sur des décisions qui, en réalité, sont déjà caduques.
Ma seconde remarque est encore plus directe : votre amendement ne prend aucunement en compte un autre problème qui est la décision prise par le ministre de l’intérieur de transférer, sur l’ensemble du territoire national, ceux que l’administration appelle des Calaisiens, c’est-à-dire des clandestins de la « jungle » de Calais.
J’ai appris, il y a quelques jours, que certains de ces Calaisiens étaient sur le point d’être réinstallés, dans le département de l’Yonne, à Saint-Bris-le-Vineux, à Branches ainsi que dans d’autres localités.
Madame la secrétaire d’État, je voudrais comprendre très précisément quel est l’impact budgétaire que cet amendement – ou un autre, peut-être – inscrira dans la loi de finances afin que ces décisions, que je désapprouve par ailleurs, puissent être mises en oeuvre sur le plan administratif.